Dans un contexte de tensions accrues, le président vénézuélien Nicolas Maduro a annoncé la suspension du réseau social X au Venezuela, suite à une série d’attaques verbales menées par le propriétaire de la plateforme, Elon Musk. Cette décision intervient alors que Maduro fait face à une pression internationale croissante après sa réélection controversée.
Le 9 août, lors d’une manifestation en sa faveur à Caracas, Maduro a déclaré fermement qu’il ne se laisserait pas réduire au silence, annonçant la suspension de X pour une période de dix jours. Ce geste fort survient après une série d’accusations portées par Elon Musk, qui reproche à Maduro d’avoir orchestré une cyberattaque massive contre le Conseil National Électoral (CNE) vénézuélien.
Le CNE avait proclamé Maduro vainqueur des élections avec 52 % des voix, tout en précisant qu’il ne pouvait pas publier les résultats en raison d’un prétendu piratage informatique. Une justification que la population conteste, dénonçant ce qu’elle perçoit comme une manœuvre du gouvernement pour masquer la réalité des résultats.
La communauté internationale, notamment des pays dirigés par des présidents de gauche tels que le Brésil, la Colombie et le Mexique, a exhorté le Venezuela à publier les résultats électoraux de manière transparente. Alors que la situation s’enlise, Maduro a également pris pour cible d’autres services de communication, comme WhatsApp, encourageant ses partisans à privilégier des applications alternatives telles que Telegram ou WeChat.
Vendredi dernier, Nicolas Maduro devait comparaître devant la Cour suprême pour confirmer sa victoire électorale. Cependant, l’audience n’a pas eu lieu, de nombreux observateurs estime que le Tribunal suprême de justice et le CNE sont étroitement liés au pouvoir en place.
La suspension de X marque une nouvelle étape dans cette crise politique, illustrant les tensions persistantes entre le gouvernement vénézuélien et la communauté internationale.
Par Jeff Jean