Chaque jour qui passe, le peuple haïtien affronte une réalité insoutenable. Le pays de Dessalines, la première république noire, est aujourd’hui pris en otage par une insécurité galopante, incontrôlée, et, trop souvent, tolérée. Meurtres, kidnappings, violences armées, déplacements forcés… les actes de barbarie sont devenus le quotidien d’un peuple abandonné.
Les gangs armés règnent sur des quartiers entiers, défiant les forces de l’ordre et dictant leur propre loi. La peur est devenue une compagne fidèle, les rues désertes à la tombée du jour en sont le triste témoignage. Les familles pleurent leurs proches, les écoles ferment leurs portes, les hôpitaux manquent de tout, et l’économie déjà fragile s’effondre sous le poids de cette instabilité chronique.
Mais comment un pays avec une si riche histoire de résistance et de dignité a-t-il pu en arriver là ? Où sont les autorités ? Où est la volonté politique de restaurer l’ordre et de protéger les citoyens ? Le silence des institutions, l’inaction de certains acteurs internationaux et la corruption rampante ne font qu’aggraver la crise.
L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action. Il est temps de briser le cycle de l’impunité, de rétablir la justice, de désarmer les criminels et de redonner espoir à cette nation meurtrie. Le peuple haïtien mérite la paix. Il mérite un État qui protège et non qui abandonne. Haïti est à genoux, mais elle peut encore se relever. Pour cela, il faut du courage, de la volonté et une véritable union nationale autour d’un seul mot d’ordre : la sécurité pour tous.
Par Dieuveuille François