La liberté de la presse est l’un des piliers fondamentaux de toute société démocratique. En Haïti, ce principe est aujourd’hui sérieusement menacé, non seulement par l’instabilité politique et sociale, mais aussi par les actions de groupes criminels qui cherchent à museler les journalistes.
Récemment, une nouvelle vague de menaces a secoué la communauté journalistique, illustrée par les déclarations inquiétantes de Jimmy Chérizier, alias “Barbecue”, un chef de gang notoire. Ce dernier a publiquement menacé un journaliste, intensifiant ainsi un climat d’insécurité déjà insupportable pour ceux qui cherchent à informer la population.
Les journalistes haïtiens jouent un rôle crucial dans le processus démocratique du pays. En exposant les injustices, en révélant la corruption et en tenant le public informé des développements critiques, ils agissent comme des contre-pouvoirs indispensables. Pourtant, ces acteurs essentiels sont souvent vulnérables face à la violence endémique qui gangrène le pays. Les menaces de mort, les enlèvements et les agressions physiques deviennent trop fréquents et ces crimes restent souvent impunis.
Face à cette menace constante, il est impératif que les autorités haïtiennes prennent des mesures dans l’immediatete pour protéger les journalistes. Pour y arriver, il est essentiel de renforcer leur la sécurité , d’appliquer strictement la loi, promouvoir un cadre législatif solide et une collaboration internationale.
De plus , la liberté de la presse ne doit pas être vue simplement comme un droit abstrait ou une question de principe. Elle est la clé de la transparence, de la responsabilité et du développement dans tout pays. En Haïti, un pays en proie à de multiples crises, cette liberté est plus cruciale que jamais pour garantir que la vérité puisse émerger, quelles que soient les tentatives pour la faire taire.
Les autorités haïtiennes, par leur silence ou leur inaction, risquent de compromettre l’un des droits les plus sacrés de la société. Il est donc urgent qu’elles adoptent des mesures vigoureuses pour protéger ceux qui, chaque jour, risquent leur vie pour informer le peuple haïtien.
Protéger les journalistes, c’est défendre la liberté d’expression et la démocratie en même temps. Les menaces comme celles proférées par Barbecue ne doivent pas être prises à la légère. Il revient aux autorités haïtiennes de montrer qu’elles sont prêtes à faire respecter l’État de droit et à protéger ceux qui en sont les gardiens.
Une nation sans presse libre est une nation sans avenir. Ensemble prions le Sacré-Cœur pour qu’il en soit ainsi par l’intercession de Notre-Dame.
Par Bill Witchelson Dier
