Depuis que le président de la République voisine, Luiz Abinader, a annoncé la déportation de 10 000 haïtiens par semaine, nos compatriotes subissent un véritable calvaire. Forcés de retourner en Haïti, ils sont entassés comme des sardines, maltraités, humiliés, et parfois même victimes de violences, y compris de viols, de la part des agents de l’immigration dominicaine.
Face à cette situation qui interpelle la conscience de chaque haïtien, tant sur le territoire national qu’à l’étranger, beaucoup s’attendaient à une prise de position des membres du Conseil présidentiel de transition (CTP). Pourtant, jusqu’à hier, vendredi 11 octobre 2024, aucun membre n’avait publié de note officielle de condamnation, que ce soit au nom du Conseil ou à titre personnel, malgré les images circulant sur les réseaux sociaux montrant l’humiliation des Haïtiens par les autorités dominicaines.
Ce silence est d’autant plus remarqué que, pendant ce temps, les membres du CTP se déchirent ouvertement avec le gouvernement de Garry Conille pour des questions de pouvoir, au mépris des traitements inhumains que subissent les haïtiens en quête d’un meilleur quotidien.
Par ailleurs, il est important de souligner que, bien que le rapport de l’ULCC ait épinglé trois membres du Conseil dans une affaire de corruption à la BNC, aucune action n’a été prise, comme si entre corruption et bonne gouvernance, les conseillers avaient fait leur choix.
Pour OVOMAG : Stéphane EUSTACHE
