Lors de l’ouverture d’un synode consacré à l’avenir de l’Église, le pape François, par l’intermédiaire du cardinal Michael Czerny, a reconnu la complicité de l’institution qu’il dirige dans des systèmes ayant favorisé l’esclavage et le colonialisme. Ce geste, accompagné de six autres demandes de pardon, représente un tournant historique dans la manière dont l’Église assume ses responsabilités passées, selon un article de Guyane la 1ère.
Cet événement s’est déroulé le 1er octobre au Vatican, lors d’une assemblée dédiée à l’examen des défis de la vie ecclésiale à tous les niveaux, centrée sur l’avenir de l’Église catholique.
« Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque être humain, en le discriminant et en l’exploitant. Je pense en particulier aux peuples autochtones. Nous avons parfois été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme », a déclaré le cardinal Michael Czerny.
Il est important de noter que l’Église n’a pas seulement été spectatrice de ces systèmes, comme le rapporte Guyane la 1ère, mais a parfois joué un rôle actif, en légitimant l’autorité coloniale ou en restant silencieuse face à l’exploitation humaine qui a perduré pendant plus de 400 ans. Selon l’UNESCO, cette traite a déraciné entre 15 et 20 millions d’Africains, qui ont été enlevés et transportés de force vers les Amériques et les Caraïbes.