Dans un contexte très difficile, et même improbable, le président de la République réitère sa volonté de réaliser des élections. Le President qui pendant toute la durée de son mandat, n’a même pas pu organiser des élections municipales. Plusieurs élections ont été annulées au cours de ces années.
Le 13 janvier dernier, le mandat de la chambre des députés et de deux tiers du sénat ont eté pris fin, ce qui rend le Parlement non-fonctionnel. Le président peut alors gouverner par décret, cela a été très controversé dans le milieu politique.
Le président est peut-être animé par une force de détermination à vouloir bien faire. Ou a un entêtement à montrer qu’il est le seul et unique boss de la patrie. C’est un génie si on peut dire, car il est arrivé à battre l’opposition qui est maintenant incapable de tenir une mobilisation contre le pouvoir. En mettant une opposition dans l’opposition, en promettant des postes au plus hauts gradés de l’opposition.
Les élections sont appuyées par une partie du gouvernement américain, c’est le seul soutien dont à besoin le président d’après lui, pour savoir qu’il est sur la bonne voie. Malgré les dires de l’opposition à ne pas vouloir des élections avec M. Jovenel, des parties politiques naissent à chaque heure de la journée pour des éventuelles élections.
Libre de tout marquage, le président de la République décide de changer la constitution de 1987 avant les élections. Une décision très contestée par l’opposition, mais qui sont impuissante face au régime Tèt Kale. Il revient à la population de prendre son avenir en main, mais serait-elle capable de se tenir comme un seul homme ? Vu l’immensité de la division existante au sein même de l’opposition et de la population haïtienne. Peut on dire que le peuple s’est lui-même mis en otage en votant lors des élections de 2016 Jovenel Moïse?
Une leçon est à retenir pour le peuple haïtien, qu’on ne joue pas avec la politique. C’est peut-être le moment de mieux faire comprendre aux gens ce qu’est la démocratie.
Le chef de l’état a déclaré il y a quelques jours. « Aujourd’hui, je prends un engagement solennel devant le pays et le monde entier. Je ne demande pas de changer la Constitution pour jouir d’aucun avantage. Je ne serai pas candidat aux prochaines élections. »
Pour certains, ce sont que des paroles en l’air prononcées lors du discours du président, qu’ils accusent de vouloir préparer le terrain pour l’ancien président Joseph Michel Martelly. Une passation de pouvoir en toute tranquillité pour les deux compères.
Le Président de la république a des projets qui se portent au-delà de la date limite de son mandat, qui se termine le 7 février 2021 pour certains, mais pour d’autres c’est en 2022.
Le 30 octobre dernier, le président a mis en place un comité consultatif indépendant pour l’élaboration du projet de la nouvelle constitution avec l’ancien président Alexandre Boniface comme tête de pont. Une grande réforme est déjà prévue dans le gouvernement, cette nouvelle constitution prévoit d’abolir le sénat dans son ensemble et de garder la chambre basse. Et aussi de faire disparaître le rôle d’un Premier ministre au profit d’un vice-président nommé par le chef de l’état.
La commission estime qu’un premier projet de constitution sera disponible le 30 décembre prochain au grand public, afin qu’un référendum ait lieu en mars prochain.
Une bataille politique à venir pour le président et l’opposition, qui gagnera cette bataille ? Mais ce qu’on sait déjà la seule victime sera la population Haïtienne.
Pour Ovomag: St Jean Steve
