Une trentaine de journalistes ont été formés à la » sécurité des journalistes couvrant les manifestations », les 1er et 2 décembre 2022 à l’hôtel Le Plaza.
Vu la vulnérabilité des journalistes en matière de sécurité en Haïti, l’UNESCO et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, de concert avec des associations de journalistes et de médias en ligne, ont organisé deux jours de formation sur la sécurité des journalistes assurant la couverture des évènements.
Supportée par l’UNESCO et le HCDH, en collaboration avec les associations de journalistes et de médias en ligne comme AJH, CEMEL, RENAMEL et AHML, cette formation a permis aux journalistes de maîtriser certaines notions sur les relations police-presse dans la couverture des manifestations.
Pendant ces deux (2) jours, les journalistes ont pu approfondir leurs connaissances sur l’éthique et la déontologie journalistiques, mais aussi mieux appréhender le rôle du journaliste dans la couverture des événements de foule.
Deux responsables de formation au maintien de l’ordre de la police nationale, Gueder Pierre et Bruny Belimaire ont magistralement exposé les relations police-presse dans la couverture d’un événement, les mécanismes de protection des journalistes, les facteurs de genre et de diversité dans la sécurité des journalistes lors des manifestations.
Dans le but de diminuer les victimes dans les rangs des journalistes, ces formateurs reconnaissent la faiblesse de l’institution policière, ils ont inculqué aux travailleurs de la presse certains comportements à adopter dans les manifestations et envers les policiers dans l’exercice de leur fonction.
Le responsable de l’Association des journalistes haïtiens (AJH), M. Jacques Desrosiers a promulgué aux journalistes des notions d’éthique et de déontologie du métier de journaliste et les a exhortés à s’éloigner du concept de journaliste militant et à être beaucoup plus objectif.
Le numéro 1 de l’Association Haïtienne des Médias en Ligne AHML, Godson LUBRUN a de son côté rappelé aux journalistes leur rôle dans la couverture d’un événement de foule, tout en espérant que les notions apprises par les travailleurs de la presse dans les 2 jours de formation seront appliquées afin de promouvoir la rénovation du secteur.
Selon Lubrun, une trentaine de journalistes auront accès à un kit de sécurité contenant un gilet pare-balles, un casque de protection et un masque à gaz. Avec ces matériels et certaines notions sur les relations police-presse, les journalistes pourront préserver leur vie et réduire les victimes dans les rangs des journalistes.
Rappelons que les journalistes sont de plus en plus victimes de crimes et de violation de leurs droits dans l’exercice de leur travail. Beaucoup d’entre eux sont enlevés, agressés, intimidés, d’autres sont tués pendant ou après la réalisation d’une enquête ou d’un rapportage. Des chiffres alarmants ont été rapportés par les organisations de défense des droits de l’homme et celles qui défendent les droits des journalistes.
Par Anderson Charles