Nommé Premier ministre par le président Jovenel Moïse quelques jours avant son assassinat, Ariel Henry a joué toutes ses cartes pour entrer en fonction sans avoir de plan sérieux pour rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays comme il l’avait promis, lors de son investiture.
Arrivé à la Primature il y a environ 4 mois, visiblement, Ariel Henry n’avait aucun projet pour résoudre les problèmes auxquels le pays est confronté. Jusqu’à présent, rien n’a encore été fait pour sécuriser le pays, les actes de kidnappings se multiplient, les gangs armés règnent en maître dans la région métropolitaine. Et le pire, c’est que le Premier ministre est soupçonné de connivence avec l’un des assassins présumés du président en raison des conversations téléphoniques que ce dernier aurait eues avec lui.
Si Ariel Henry est considéré comme un bon médecin, mais diriger un pays est loin d’être son point fort. Les rues de Port-au-Prince et ses environs sont devenues de plus en plus dangereuses, chaque jour, l’actualité sur l’insécurité que traverse le pays fait la une des journaux. Cette situation ne semble pas inquiéter le Premier ministre et les membres de son gouvernement, si c’était le cas, ils auraient certainement fait preuve d’une volonté de s’attaquer au problème de l’insécurité.
L’entrée sud de la capitale est occupée par des bandits, ils violent des femmes en plein jour, ils opèrent dans ce quartier sans aucune crainte d’être repérés par la police. Certaines victimes ont eu le courage de parler à la presse. Mais les autorités font la sourde oreille, et continuent de recevoir leurs salaires et bénéficier de tous les privilèges de l’État comme si tout allait bien. Avec l’argent des contribuables haïtiens, l’État paie un Premier ministre qui ne peut même pas garantir un minimum de sécurité aux citoyens.
Alors que la majorité de la population croule dans la misère et l’insécurité, le salaire des dirigeants de ce pays fait rêver. Le salaire brut d’un Premier ministre s’élève à 161000 gdes,53000 gdes (frais fixes),40000 (indemnité), 5000 US (voyages) avec per diem 700 US, 200000 gdes (recharge Tél.), 250000 gdes carte débit. Après son départ, un PM perçoit 350000 gdes mensuel (bureau), 150,000 gdes (pension).
En ce qui concerne les autres ministres, leurs salaires sont tout aussi considérables.
Personne n’avait forcé le Dr Ariel Henry à être Premier ministre. Au contraire, il a beaucoup lutté pour obtenir ce poste et il était conscient de la crise socio-politique qui sévit dans le pays. Alors, qu’il donne des résultats à la hauteur des attentes du peuple haïtien qui commence à en avoir marre de lui !
James Harry Hilaire
