Depuis quelques mois, on constate une pénurie de carburant à travers le pays. Cette situation provoque une augmentation des prix des produits de première nécessité à travers la région métropolitaine ainsi que dans les villes de province. Cette flambée de prix divise les vendeurs et les acheteurs.
En effet, la rareté des produits pétroliers entraine la hausse des prix des produits de première nécessité et affecte toutes les couches de la populations. Des Détaillants et consommateurs expriment leurs préoccupations par rapport à l’augmentation des prix de ces produits. Ils appellent les autorités compétentes à adopter des mesures sécuritaires afin de résoudre la crise pétrolière que traverse le pays.
Vêtue d’une robe bleue, Chapeau sur la tête, cette détaillante connue sous le nom de *manman fanmi* étale ses produits sur un tréteau. Nous sommes au marché de Tabarre, cette dame réputée d’être la plus compréhensive du marché nous explique qu’avant la crise pétrolière le sac de riz le plus petit qui était à 1125 gourdes passe à 1350 gourdes, je suis obligée de vendre la marmite à 350 gourdes, tandis que le riz Sheila qui était à 500 gourdes, la marmite passe à 625 gourdes.
Le galon d’huile passe à 1250 gourdes, une marmite de pois noir se vend à 500 gourdes alors que celle de pois beurre et pinto sont à 750 gourdes. Elle informe que le prix des produits locaux , est nettement supérieur à ceux importés. Face à la montée vertigineuse des prix, elle prévoit déjà une crise humanitaire.
Toujours au marché, nous avons rencontré Adeline Joseph, mère de deux enfants, qui nous a permis de citer son nom, nous explique les difficultés qu’elle a à s’approvisionner depuis la pénurie de carburant. « Depuis la crise, je n’arrive pas à bien nourrir ma famille, avant cette pénurie, j’ai donné au moins deux repas par jour à mon mari et mes enfants, maintenant, c’est dans la plus grande difficulté que j’arrive à leur donner un en raison de la flambée des prix des denrées de première nécessité. mon pauvre mari! », conclut elle.
La crise actuelle aggrave la situation du peuple haïtien de jour en jour, les produits de consommation locaux et importés grimpent à une vitesse incroyable. La pénurie de carburant fait augmenter les prix des circuits de transport en commun dans la région métropolitaine et dans certaines villes de province. En parlant de trafic, les courses ont augmenté à une vitesse exceptionnelle en raison de la rareté de l’essence, les circuits comme le carrefour aéroport/Gérald Bataille sont passés de 10 gourdes à 50 gourdes, soit une augmentation de 40 gourdes. Gérald Bataille / Carrefour Fleuriot est passé de 5 gourdes à 25 gourdes, Nazon/Poste Marchand 50 gourdes dans la matinée et 25 gourdes l’après-midi. Cette crise donne souvent lieu à des altercations entre commerçants et consommateurs, puis entre passagers et chauffeurs.
Les actes de kidnapping et des groupes armées qui réclament la démission du premier ministre sont les éléments clés de la crise actuelle. La population exige la résolution de ces problèmes afin de pouvoir remédier à ces fléaux qui affligent notre société. D’un autre côté, politicards du pays demandent la démission du Premier ministre Ariel Henry à la tête du cabinet du Premier ministre.
Anderson CHARLES
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