Vous ne le saviez peut-être pas, l’un des tubes de Top Adlerman est bel et bien présent dans « Startup », une série américaine disponible sur Netflix. Si vous êtes haïtien, écouter une chanson en créole d’un artiste haïtien dans une série sur la plateforme au logo rouge, vous fera probablement sourire, parce que ça, on ne le trouve pas souvent.
Diffusée pour la première fois en septembre 2016 sur Crackle, Startup était peu connue jusqu’à sont arrivée sur Netflix le 4 mai 2021. Depuis, elle fait partie des séries les plus regardées sur la plateforme.
L’histoire se déroule à Miami, une informaticienne cubaine crée une crypto-monnaie appelée GenCoin qui peut révolutionner l’avenir. En quête d’investisseurs pour démarrer son entreprise, elle s’associe à un banquier désespéré dont le père est un parrain de la mafia qui veut blanchir une partie de l’argent que son père lui a laissé, et à un chef de gang haïtien de Little Haiti. Ces trois personnes d’horizons différents, malgré leurs divergences, vont devoir travailler ensemble pour mener à bien le projet. La série met en vedette Martin Freeman, Adam Brody, Edi Gathegi et Otmara Marrero.
Dans le troisième épisode de la saison 3, aux alentours de la 10e minute, la fameuse chanson de Top Adlerman « Bliye bagay sa » y est reprise pendant quelques secondes. Ce morceau figuré en deuxième position sur son album solo, sorti au cours des années 2000 baptisé « Watcha kraze m », est entendu dans un restaurant de Little Haiti où le chef de gang d’origine haïtienne qui devient co-directeur d’une grande entreprise technologique, Ronald Dacey, reçoit son associé Nick Talman avec sa petite amie.
« Gon bann nèg kap vin pran pòz ke yo tchak.
Epoutan yo fonn pi vit pase bikabonat.
Pawòl nan bouch nèg sa yo se pawòl krak.
Maten midi swa nan men lòt nèg yap pran tap »
Ce sont ces paroles qui se font entendre plus clairement pendant une vingtaine de secondes, puis la scène continue avec le reste de la musique en fond.
À noter que mise à part la chanson de l’interprète de « ville », le drapeau haïtien est très visible, la devise « l’union fait la force » est répétée à plusieurs reprises dans la série. Sans oublier la carte géographique de la République d’Haïti et l’année 1804 qui sont tatouées sur les biceps et la poitrine de l’acteur américain d’origine kenyane, Edi Gathegi dans le rôle du gangster haïtien.
James Harry Hilaire
Tous droits réservés OVOMAG août 2021