L’arrivée des soldats dans un pays, comme Ayiti en proie à l’insécurité a toujours des allures de mise en scène grandiose. Les véhicules blindés traversent les rues, les uniformes impeccables scintillent sous le soleil, et les armes, soigneusement brandies, promettent ordre et sécurité. Pourtant, derrière ce spectacle, la réalité reste bien plus sombre.
Cela fait plusieurs moi déjà que les Kényans sont là, l’insécurité continue de s’abattre sur le pays. Et le plus impressionnant, d’autres troupes de soldats sont en route, prêtes à entrer en scène dans ce vaste théâtre qu’est devenu le pays. Chaque contingent, bardé de nouveaux uniformes et d’armes sophistiquées, est présenté comme un renfort décisif. Les discours politiques et les promesses d’une paix imminente accompagnent leur arrivée, mais l’arrière-goût amer de déjà-vu persiste chez les habitants.
La population, déjà habituée au chaos, observe ces manœuvres avec un mélange de scepticisme et de lassitude. Les espoirs que l’on tente d’insuffler à travers ces démonstrations de force se heurtent rapidement à une triste vérité : l’insécurité perdure. Les soldats, bien qu’en nombre, peinent souvent à contenir une menace diffusée au sein de la société, ancrée dans les profondeurs des conflits politiques, économiques et sociaux.
Ce ballet militaire, malgré ses promesses de protection, finit par ressembler à une pièce de théâtre, jouée pour une audience épuisée qui ne croit plus aux illusions. Le décor change, mais le fond reste identique. La sécurité véritable semble toujours hors de portée, et les habitants continuent de vivre dans l’angoisse.
Un rappel est lancé à vous mes frères compatriotes, il faut que cela change. On ne peut supporter cette contemplation illusoire, cette scène répétitive. Le pays a besoin de bons leaders convaincants, capables de combattre ces fléaux et d’assurer une atmosphère saine et équilibrée pour le peuple en souffrance. La Pâques d’Ayiti arrivera bientôt. Ensemble prions Dieu par l’intercession de Notre-Dame du Perpétuel secours pour un changement idéal.
Par Bill Witchelson Dier
